Samedi 22 Août
Fredo et moi sommes arrivés au refuge la veille à 22 h, Xavier nous a
rejoins vers 23 h. Le matin filou nous rejoint vers 10 h et toute l’équipe est
prête pour retourner à la première du 14 Juillet. Le but est de terminer l’escalade
entreprise par Xavier et Jean pierre Donnadieu le mardi 18. Prospecter également au sein du réseau
afin de trouver la suite. C’est ma première visite à la première, je ne cache
pas mon impatience d’y être. Petit bémol, je n’ai pas encore complètement
récupéré de mon opération et la traversée du boyau désobé me fait craindre un
peu des soucis de prise d’air, mais on verra. Rapidement nous nous trouvons à l’entrée
du boyau, Fredo s’engage et je m’engage à mon tour. Un sacré boulot qui a été
réalisé, un truc d’ouf ! Le boyau est confortable, en langage spéléo bien
sur. Effectivement je manque un peu d’air mais avec quelques poses je me
retrouve vite devant madame l’ancienne étroiture. Tranquilou Pascal, voila je
débouche dans la première ! Xavier me dit de laisser de l’air car ils en
ont besoin aussi, je dois respirer un peu fort à mon avis. Ce que je remarque
en premier c’est que l’air est beaucoup plus frais que dans la partie du
Macoumé en amont du boyau. Grandiose, de très beaux volumes, des concrétions
super jolies, un régal. Xavier et Filou se positionnent en bas de l’escalade,
mesure en plafond prise, elle ferait 28 m. Xavier pense attraper le premier
palier rapidement, puis le deuxième, puis le troisième. Heu, mauvaise donne, ce
ne sont pas des paliers mais des boursouflures de la roche !! Ça grimpe
tout droit et tout lisse, encore du taf !! Fredo et moi nous rendons au
fond de la cavité, du coté opposé aux gours. On explore scrupuleusement ce coin
sans grande découverte. Je remarque un remplissage chargé de galets bien
lisses, cela m’intrigue. En regardant de plus prés, je remarque que la roche
forme une galerie. Ne restes que 2 cm entre le remplissage et la roche, mais
pour moi c’est net. Fredo me suit dans ma folle idée et nous commençons à
désober. C’est un remplissage bien stratifié et la couche la plus pres de la
roche est très humide. Rapidement, enfin, après deux heures, nous dégageons un
passage sur la droite et le courant d’air est franc ! Xavier et Filou sont
sur l’escalade et nous les avertissons de notre découverte. Filou nous rejoint
et s’engage dans la salle derrière le remplissage. Soudain il me dit appel Xavier
nous sommes en première. Rapidement nous passons tous les trois le passage bas
et rejoignons Filou. Une petite salle, une belle cheminée remontante, un autre
passage bas et une deuxième salle. Mais hélas, notre joie retombe vite, pas de suite,
le courant d’air nous intrigues, simplement une convection peut être. Deux petits
puits de 3 m, remplis d’eau, s’ouvrent dans le sol. Nous aurons quand même fait
un bout de première.
Xavier ne voit pas le bout ou le haut de son escalade et les trois
heures de travail dans la cheminée à faire le yoyo l’on un peu fatigué, ce qui
est compréhensible.
Fredo tient à me montrer les gours avant de repartir. Nous nous
engageons tous les deux dans le passage. Féerique, féerique, super concrétions
et ces gours en restanques, quel super endroit. Je m’allonge au bord de l’eau
et pense deviner une suite derrière le gour. A peine ai je dis, cela doit
continuer, que j’entends plouf, Fredo est à l’eau. Le premier passage se ferme
mais le deuxième sera à revoir. Fredo me montre l’escalade au dessus du gour. Soudain
il me dit, chut ! Chut ! Écoute. Le bruit entendu lors de la première
mais par intermittence se fait entendre. Cette fois il est régulier et
permanent. C’est le même bruit que l’on entend dans un tuyau de poêle quand il
y a du tirage. Filou est arrivé et nous sommes le souffle coupé ! Le bruit
vient du plafond, permanent, il ne s’arrête pas, comme un venturi ! Nous l’aurions
entendu à notre arrivé nous aurions démarré l’escalade. La topo de Jean Pierre
nous a fait savoir que dans ce sens nous partons plein massif vers le Ratfarin.
Tout le monde est un peu fatigué, ce sera la prochaine étape, l’escalade de
cette cheminée, et, nous y croyons, des galeries en première. Nous sortons vers
17 h et comme à notre habitude nous repassons au camping voir Daniel, notre
cher Président, pour un petit compte rendu de la journée. Le soir il reste
Fredo et moi et à 21 h 30 nous sommes dans les sacs pour une bonne nuit
réparatrice !! Ha oui petite mirabelle avant, pour avoir des dents propres !
Ce bruit de venturi nous hante !!
Dimanche 23 Août
Nous sommes Fredo
et moi au refuge et la journée commence par un bon petit déjeuner. La météo est
à la pluie et l’Hérault est placé en vigilance orange. Nous décidons de ne pas
descendre sous terre. De plus nous pensons qu’il est plus sympa de continuer
les explorations en équipe et cela respecte mieux l’esprit du club. Un petit
point avec Daniel au camping devant un bon café et sous une grosse averse afin
de fixer un programme pour la journée. Vers 12 h le temps se dégage nous
décidons d’aller prospecter vers le massif du Julliot. Rapidement nous trouvons
la grotte du Poteau et y faisons une petite visite, sympa, un courant d’air
franc et frais sort de la cavité. Puis nous continuons notre prospection dans
le massif. Nous montons et descendons à travers les buis. En se rapprochant de
la rivière nous découvrons le Julliot et la grotte de la Vézelle. Cette grotte
est protégée et fermée à cette période pour la protection des chauve souris. Le
tout est propriété du Conseil Général de l’Hérault. Nous respectons ce lieu et
nous régalons de voir le nuage de vapeur qui sort de la grotte. Nous viendrons
la faire en dehors des périodes de protection. Pas de découverte majeure, le
massif a déjà été bien prospecté. Mais trois belles heures passées dans ce joli
coin au dessus du Jaur et avec un soleil au rendez vous. Retour au refuge,
douche, et le soir pizza avec Daniel.
Lundi 24 Août
Nous avons décidé pour cette journée de vérifier les mouvements d’air
entre le Macoumé et le Ratfarin et savoir éventuellement si l’un pourrait agir
sur l’autre depuis la première. Nous partons vers 10 h direction le
Ratfarin. Je suis surpris de voir une main courante installé sur le chemin au
passage un peu glissant des rochers. A mon avis ces travaux de main courant n’ont
pas été réalisés par le club. Il y a un fort vent et cela va compliquer la
tâche, malgré tout nous allons au bout de notre idée. Arrivée devant le
Ratfarin, nous constatons que le trou a tendance à aspirer, mais le vent nous
gêne. Fredo restes au Ratfarin et moi je descends au Macoumé pour ouvrir la
porte. Lorsque j’ouvre la porte du Macoumé un violent courant d’air se dégage,
puis coupure totale pendant 10 mn plus rien, puis à nouveau le courant d’air
fort. Nous sommes en liaison par téléphone avec Fredo, il ne ressent pas de
différence flagrante depuis l’ouverture de la porte, le vent est trop présent,
l’expérience sera à refaire.
Nous décidons de prospecter à nouveau le massif et trouvons plusieurs
entrées de trous dont une qui nous surprend un peu, il semble y avoir un
courant d’air.
Nous sommes à quelques pas l’un de l’autre avec Fredo mais on ne se
voit pas. J’entends Fredo me causer alors que je ne suis pas proche de lui, bizarre,
il perd la tête ! Surprise quand je le rejoins, il parle à un sanglier qui
se trouve derrière lui. Le sanglier passe proche de nous et repart tranquille
faire son chemin. Nous rigolons bien de cette anecdote. Plus tard en racontant
cette histoire à Daniel il dira causer à Pascal ou à un sanglier c’est pareil !
Quelle délicatesse !!!!
Merci pascal pour ses petits compte-rendu qui permettront de revivre ses moments dans le futur.
RépondreSupprimerBonsoir, je suis l'amie de Jean-Pierre, régulièrement il me fait passer ton blog, je me régale de lire vos aventures même si je ne pratique pas la spéléologie.
RépondreSupprimerJP est tellement heureux dans son Macoumé, bonnes découvertes, Marie-France
Merci ! oui un homme heureux au Macoumé et nous on aime sa présence , alors que l'aventure continue !!!
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