mardi 25 août 2015

WEEKEND DU 22 et 23 Août 2015

Samedi 22 Août

Fredo et moi sommes arrivés au refuge la veille à 22 h, Xavier nous a rejoins vers 23 h. Le matin filou nous rejoint vers 10 h et toute l’équipe est prête pour retourner à la première du 14 Juillet. Le but est de terminer l’escalade entreprise par Xavier et Jean pierre Donnadieu le mardi  18. Prospecter également au sein du réseau afin de trouver la suite. C’est ma première visite à la première, je ne cache pas mon impatience d’y être. Petit bémol, je n’ai pas encore complètement récupéré de mon opération et la traversée du boyau désobé me fait craindre un peu des soucis de prise d’air, mais on verra. Rapidement nous nous trouvons à l’entrée du boyau, Fredo s’engage et je m’engage à mon tour. Un sacré boulot qui a été réalisé, un truc d’ouf ! Le boyau est confortable, en langage spéléo bien sur. Effectivement je manque un peu d’air mais avec quelques poses je me retrouve vite devant madame l’ancienne étroiture. Tranquilou Pascal, voila je débouche dans la première ! Xavier me dit de laisser de l’air car ils en ont besoin aussi, je dois respirer un peu fort à mon avis. Ce que je remarque en premier c’est que l’air est beaucoup plus frais que dans la partie du Macoumé en amont du boyau. Grandiose, de très beaux volumes, des concrétions super jolies, un régal. Xavier et Filou se positionnent en bas de l’escalade, mesure en plafond prise, elle ferait 28 m. Xavier pense attraper le premier palier rapidement, puis le deuxième, puis le troisième. Heu, mauvaise donne, ce ne sont pas des paliers mais des boursouflures de la roche !! Ça grimpe tout droit et tout lisse, encore du taf !! Fredo et moi nous rendons au fond de la cavité, du coté opposé aux gours. On explore scrupuleusement ce coin sans grande découverte. Je remarque un remplissage chargé de galets bien lisses, cela m’intrigue. En regardant de plus prés, je remarque que la roche forme une galerie. Ne restes que 2 cm entre le remplissage et la roche, mais pour moi c’est net. Fredo me suit dans ma folle idée et nous commençons à désober. C’est un remplissage bien stratifié et la couche la plus pres de la roche est très humide. Rapidement, enfin, après deux heures, nous dégageons un passage sur la droite et le courant d’air est franc ! Xavier et Filou sont sur l’escalade et nous les avertissons de notre découverte. Filou nous rejoint et s’engage dans la salle derrière le remplissage. Soudain il me dit appel Xavier nous sommes en première. Rapidement nous passons tous les trois le passage bas et rejoignons Filou. Une petite salle, une belle cheminée remontante, un autre passage bas et une deuxième salle. Mais hélas, notre joie retombe vite, pas de suite, le courant d’air nous intrigues, simplement une convection peut être. Deux petits puits de 3 m, remplis d’eau, s’ouvrent dans le sol. Nous aurons quand même fait un bout de première.
Xavier ne voit pas le bout ou le haut de son escalade et les trois heures de travail dans la cheminée à faire le yoyo l’on un peu fatigué, ce qui est compréhensible.
Fredo tient à me montrer les gours avant de repartir. Nous nous engageons tous les deux dans le passage. Féerique, féerique, super concrétions et ces gours en restanques, quel super endroit. Je m’allonge au bord de l’eau et pense deviner une suite derrière le gour. A peine ai je dis, cela doit continuer, que j’entends plouf, Fredo est à l’eau. Le premier passage se ferme mais le deuxième sera à revoir. Fredo me montre l’escalade au dessus du gour. Soudain il me dit, chut ! Chut ! Écoute. Le bruit entendu lors de la première mais par intermittence se fait entendre. Cette fois il est régulier et permanent. C’est le même bruit que l’on entend dans un tuyau de poêle quand il y a du tirage. Filou est arrivé et nous sommes le souffle coupé ! Le bruit vient du plafond, permanent, il ne s’arrête pas, comme un venturi ! Nous l’aurions entendu à notre arrivé nous aurions démarré l’escalade. La topo de Jean Pierre nous a fait savoir que dans ce sens nous partons plein massif vers le Ratfarin. Tout le monde est un peu fatigué, ce sera la prochaine étape, l’escalade de cette cheminée, et, nous y croyons, des galeries en première. Nous sortons vers 17 h et comme à notre habitude nous repassons au camping voir Daniel, notre cher Président, pour un petit compte rendu de la journée. Le soir il reste Fredo et moi et à 21 h 30 nous sommes dans les sacs pour une bonne nuit réparatrice !! Ha oui petite mirabelle avant, pour avoir des dents propres ! Ce bruit de venturi nous hante !!

Dimanche 23 Août
Nous sommes Fredo et moi au refuge et la journée commence par un bon petit déjeuner. La météo est à la pluie et l’Hérault est placé en vigilance orange. Nous décidons de ne pas descendre sous terre. De plus nous pensons qu’il est plus sympa de continuer les explorations en équipe et cela respecte mieux l’esprit du club. Un petit point avec Daniel au camping devant un bon café et sous une grosse averse afin de fixer un programme pour la journée. Vers 12 h le temps se dégage nous décidons d’aller prospecter vers le massif du Julliot. Rapidement nous trouvons la grotte du Poteau et y faisons une petite visite, sympa, un courant d’air franc et frais sort de la cavité. Puis nous continuons notre prospection dans le massif. Nous montons et descendons à travers les buis. En se rapprochant de la rivière nous découvrons le Julliot et la grotte de la Vézelle. Cette grotte est protégée et fermée à cette période pour la protection des chauve souris. Le tout est propriété du Conseil Général de l’Hérault. Nous respectons ce lieu et nous régalons de voir le nuage de vapeur qui sort de la grotte. Nous viendrons la faire en dehors des périodes de protection. Pas de découverte majeure, le massif a déjà été bien prospecté. Mais trois belles heures passées dans ce joli coin au dessus du Jaur et avec un soleil au rendez vous. Retour au refuge, douche, et le soir pizza avec Daniel.
Lundi 24 Août

Nous avons décidé pour cette journée de vérifier les mouvements d’air entre le Macoumé et le Ratfarin et savoir éventuellement si l’un pourrait agir sur l’autre depuis la première. Nous partons vers 10 h direction le Ratfarin. Je suis surpris de voir une main courante installé sur le chemin au passage un peu glissant des rochers. A mon avis ces travaux de main courant n’ont pas été réalisés par le club. Il y a un fort vent et cela va compliquer la tâche, malgré tout nous allons au bout de notre idée. Arrivée devant le Ratfarin, nous constatons que le trou a tendance à aspirer, mais le vent nous gêne. Fredo restes au Ratfarin et moi je descends au Macoumé pour ouvrir la porte. Lorsque j’ouvre la porte du Macoumé un violent courant d’air se dégage, puis coupure totale pendant 10 mn plus rien, puis à nouveau le courant d’air fort. Nous sommes en liaison par téléphone avec Fredo, il ne ressent pas de différence flagrante depuis l’ouverture de la porte, le vent est trop présent, l’expérience sera à refaire.
Nous décidons de prospecter à nouveau le massif et trouvons plusieurs entrées de trous dont une qui nous surprend un peu, il semble y avoir un courant d’air.
Nous sommes à quelques pas l’un de l’autre avec Fredo mais on ne se voit pas. J’entends Fredo me causer alors que je ne suis pas proche de lui, bizarre, il perd la tête ! Surprise quand je le rejoins, il parle à un sanglier qui se trouve derrière lui. Le sanglier passe proche de nous et repart tranquille faire son chemin. Nous rigolons bien de cette anecdote. Plus tard en racontant cette histoire à Daniel il dira causer à Pascal ou à un sanglier c’est pareil ! Quelle délicatesse !!!!
En début d’après midi, départ pour le Vaucluse. Un joli weekend bien sympa.