ASCO Association Spéléo-Club d'Olargues (Hérault): WE des 7 et 8 NOVEMBRE 2015

Samedi 7 Novembre

Le rendez vous est donné au refuge pour 10h. Jean Pierre et moi arrivons vers 9 h 30 puis c’est l’arrivée de Xavier suivit par Valérie. Daniel et Greg nous rejoignent juste après pour cette journée. La première chose à faire est de mettre la cafetière en route pour un petit déjeuner que nous partagerons tous ensemble.

Première décision du jour trouver un nom au Valtoulé 2, le jugement est vite rendu, le nom semble tout trouvé avec Valérie et Xav , le Paladam. Pourquoi le Paladam? C’est le bruit que font les cailloux lancé dans le puit d’entrée, paladam !paladam ! paladam ! Puit qu’il nous faut ouvrir. Tout le monde adopte ce titre mais Daniel trouve que cela fait trop Piaf. Un oiseau comme lui qui trouve que cela fait piaf on aura vraiment tout vu, bref !

Vers 10 h 30 c’est le départ pour le Paladam, le temps que Valérie charge son pâté et tout le monde est dans les voitures.

A notre arrivée devant le trou le courant d’air est faible, mais en descendant au font du trou on s’aperçoit en fait que aujourd’hui il aspire. Un trou peut souffler ou aspirer suivant beaucoup de critères, météo, températures, système hydro géologique dans lequel il se place, mais je ne ferais pas un court sur ce point aujourd’hui.

C’est un super travail d’ouverture qui a été réalisé par Valérie, Marie, Nico et Xav, le trou s’ouvre au sol sur deux mètres de large et deux mètres de profondeur. Je descends pour voir de plus près la suite du réseau. Un passage étroit ouvre sur une petite niche très calcifiée et concrétionnée. Un petit passage s’ouvre à droite de la niche, le long de la paroi et effectivement les cailloux lancés font paladam !..... On peut estimer le puit entre 15 et 20 mètres. Comme à notre habitude on se concerte avec Xav afin de définir une méthode de désob. Une colonne à droite nous gène le long de l’étroiture mais elle semble soutenir le plafond et Xav craint que le puit s’ouvre en dessous. On décide de la laisser en place et d’ouvrir à gauche. Malgré tout on prépare un premier tir avec la méthode des pailles à droite pour se libérer un peu d’espace. Mais la colonne est constituée que de calcite, on verra. Le tir est prêt, Papaille et Babouche, nos deux hôtes canins sont en mode émotion à chaque fois, et bang ! On se regarde avec Xav et nos regards en disent long, cela a foiré. Il faut un autre matériel mais nous ne l'avons pas sur place il faut retourner à Olargues. Valérie se propose de faire l’aller retour. Greg qui depuis le matin nous dit qu’il va avoir du mal à remonter le vallon, se sent soudain des ailes et souhaite accompagner Valérie. Ces jeunes, plus motivés pour courir derrière les gazelles sous les chênes verts que pour aller chercher 2 kgs de patate dans leur casquette.

En attendant Valérie et Greg nous faisons la pose pique nique. Bières, saucisse, chips, pâté, tout est parfait. Nous sommes à flanc de collines sous un beau soleil et à l’ombre des chênes verts. Daniel fait le service et quelques blagues viennent égayer le repas. On partage autant entre nous qu’avec la nature au cœur de ce joli sous bois.

Valérie et Greg sont de retour, on reprend le travail, Valérie a trouvé le pâté donc on ne peut pas compter sur elle pendant un petit moment, la pâtéphobie c’est quelque chose. Toute l’après midi nous continuons nos travaux. Xav prépare le chantier et j’évacue derrière avec Daniel et Greg en relais. Jean Pierre est parti avec Valérie prospecter le massif, en revenant ils sont couverts de feuilles mortes, Jean Pierre est en sueur et Valérie toute joyeuse, sans commentaires ! Nous rentrons au gîte vers 17 h 30, nous avons bien bossé, la niche est facilement accessible. Après un petit apéritif dinatoire, c’est chic ça, nous dégustons un repas Indien préparé avec amour par Xavier. Il faut manger épicé !

Dimanche 8 Novembre

Suite à une bonne nuit de sommeil, Xav et moi partageons le petit déjeuner. Le reste de l’équipe tarde à arriver, la grâce matinée du Dimanche matin et à vrai dire le repos aussi suite à la journée d’hier. Daniel et le restant de l’équipe arrive dans la matinée. Nous sommes déjà en train de refaire le monde. Xav est parti à sa deuxième passion l’ULM . Ce garçon toujours entre deux mondes, -100 ou + 1000 ! Si !si ! De temps en temps il est au niveau 0 quand il dort.

On flâne dans le refuge entre café et rangement. Jean Pierre vient de nous rejoindre et il souhaite faire des relevés géologiques sur une piste. La piste n’étant pas loin du Paladam , je propose de retourner à la désob. On décide de partir sans le feu d’artifice car nous n’y serons pas très longtemps d’après notre idée de départ, je veux juste prendre un burineur pour voir comment cela pourrait travailler dans la calcite et l’idée me chagrine de creuser à la verticale du trou. Après le repérage de calcaire et de schiste par Jean Pierre, nous nous retrouvons devant le Palam. Je descends et m’attaque au pied de la colonne avec le burineur, ca part super bien malgré la faible force de mon outil. Je reste persuadé qu’avec un groupe et un bon burineur on pourrait faire pas mal de boulot. C’est un rythme soutenu qui se met en place, burineur, puis dégagement des déblais et ainsi de suite. Bingo , à 1.50 m sous le sol de la veille, le puit s’ouvre à nous par une petite faille. On se regarde et les sourires en disent long. Génial nous sommes à la verticale du puit d’entrée, plus facile pour bosser. Le temps passe vite, cela fait déjà quatre heures que nous creusons, mais le résultat est la, on se presse de téléphoner à Xav. Petite équipe, sans boum ! boum ! Mais très efficace on est vraiment content.

Il est tard l’air frais nous caresse le visage et la nuit tombe, il faut rentrer.

Satisfaction très personnel, je remonte le vallon après deux jours de désob avec le kit perfo, quatre batteries, massette et burins sans vraiment peiner. Heu ! Le souffle serait de retour, J’hésite à savoir si je suis content de la désob ou du retour de forme.

Après un bon repas au gîte, on se quitte vers 17 h 45, tous comblés d’un bon weekend ou notre passion nous a encore gâtés et le long duquel nous avons bien partagé avec Daniel.

Je ferme le refuge et retour dans le Vaucluse avec deux heures trente de souvenirs plein la tête jusque chez moi.